Du château de Bity au palais de Justice
Avec la fin piteuse du mÉnarque la fin du droit coutumier?

Écrit le 7 mars 2011 par Jiceo

Depuis le château de Bity (début des années 70) il n’a pas chômé le Grand Jacques pour justifier sa convocation au palais de Justice de Paris en 2012, avec ses affidés et ses hommes de main. Au clan corrézien le tripatouillage financier; au clan corse le tripatouillage électoral. Et au parrain la vie de château. Celui de Bity (Corrèze) entretenu et donc payé par les contribuables; l’Ile-de-France (avant la décentralisation) mise en coupe réglée avec les marchés truqués (HLM, lycées…), avec les appels d’offres attribués au « mieux donnant »; le domaine privé de la ville de Paris pour loger à bon compte les copains méritants, et leurs enfants; des frais de bouche abracadabrantesques jour après jour, année après année (dépenses chroniques sans justification sur les fonds de la ville de Paris); les emplois fictifs attribués aux collaborateurs, aux épouses, aux enfants; les listes électorales parisiennes « mises à jour » selon des procédés que n’aurait pas reniés le parti Communiste; sans oublier le tristement célèbre SAC (service d’action civique) qui n’hésitait pas à faire le coup de poing le cas échéant…

Appels d’offres attribués au « mieux donnant »

Et comment ne pas remarquer que presque tous les vénérables « serviteurs » de la Ve République ayant eu à faire à la justice furent de proches collaborateurs de Jacques Chirac, à la mairie de Paris, au gouvernement, dans les cabinets: Jean Tibéri, Charles Pasqua, Alain Juppé, Dominique de Villepin pour les plus renommés. Bref ce n’est là qu’un aperçu du savoir-faire chiraquien, le peu qui a filtré dans le domaine public. Le reste demeurera secret.

Voilà donc Jacques Chirac convoqué mais pas encore jugé. Osant même se plaindre par la bouche de ses avocats du sort qui lui est réservé quand depuis des décennies il a joué de tous les ressorts pour retarder l’échéance, y compris celui du deal avec le Conseil constitutionnel alors présidé par un certain Roland Dumas, lui-même alors en délicatesse avec la justice. Et à l’heure de l’échéance le vieux monsieur voudrait nous émouvoir sur l’inconvenance du traitement qu’on lui réserve en raison de son âge; voire des services rendus. Toujours ce sens de l’abnégation jamais récompensé. Mais il est impossible de gagner sur tous les tableaux en permanence. Convoqué mais pas encore jugé, car la bataille de procédure n’est pas terminée. La justice de la République va devoir batailler encore contre le droit coutumier imposé par les mÉnarques pour leurs pairs?

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