Écrit le 8 juin 2009 par Jiceo
N’avoir comme programme politique qu’une rhétorique antisarkozyste ne mène pas loin. A l’instar de François Bayrou le PS se voit présenter la note au soir du renouvèlement du parlement européen. Elle est salée. Résultat peu flatteur pour un parti qui a la prétention de gouverner le pays. Sans politique le PS se retrouvera bientôt sans voix. Manifestement il ne suffit pas de crier au loup, dans une démocratie, pour séduire les électeurs. Ça eut payé, mais ça ne paie plus. Il en faudrait un peu plus que les sempiternelles rodomontades antisarkozolibérales pour séduire des électeurs lassés de la vieille langue de bois socialiste. Il faudrait au parti Socialiste une politique pour qu’il redevienne un parti politique. Mais, non seulement le PS n’est pas un parti politique, mais ce n’est même pas sûr que les militants le veuillent! Lire la suite de l’article »
Écrit le 7 avril 2009 par Jiceo
Quelle unanimité contre le rapport « Balladur » ! Quel consensus ! Gauche et droite au diapason : les chefs des tribus départementales se réconcilient sur le dos de l’État. Et la République dans tout ça ? Un agrégat de 95 tribus gauloises. Chacune envoie ses représentants à Paris (députés et sénateurs) pour en soutirer le maximum de subsides qui serviront la gloire de son chef, môssieur le président du Conseil général. Comme s’il suffisait de se proclamer élu de la République pour incarner l’efficacité et le désintéressement.
Ce conservatisme des conseillers généraux est consternant. Sur le fond il est inquiétant parce que en tant que membres de partis politiques ces mêmes élus soutiennent la nécessité pour le pays de s’adapter en permanence aux évolutions du monde. Mais on voit bien que la pierre d’achoppement est ailleurs. Lire la suite de l’article »
Écrit le 10 février 2009 par Jiceo
Ils sont impayables les gogos. Je parle des vrais gogos; pas des petits qui piégés par une publicité racoleuse s’offrent un produit miracle à 50 euros; simples dindons qu’on plume. Non, je vous parle des vrais gogos. Ceux qui, supérieurement diplômés, ont pignon sur rue et se renflent du jabot à mesure qu’enfle leur compte en banque. Certains d’être habité par un génie supérieur, flattés de voir s’ouvrir les portes de quelques cercles de happy few, voici donc les paons qu’on plume.
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Écrit le 4 février 2009 par Jiceo
Malaise ! Le spectacle des médias se délectant du malaise de Fabrice Burgaud devant la commission d’enquête parlementaire provoque le malaise. Cette connivence des médias et des politiques dans le politiquement correct est malsaine. L’habit qu’on veut faire porter au juge Fabrice Burgaud est manifestement trop grand pour lui.
Pour aller au fond, commençons par un truisme: toute activité humaine comporte intrinsèquement une responsabilité humaine. Lorsque la société délègue en toute légalité à une personne qualifiée la mise en œuvre d’une compétence sociale, elle délègue à une personne ! Lourde lapalissade certes, mais pour insister justement, car cette personne -même qualifiée- l’est avec son histoire personnelle, ses histoires, ses forces et ses faiblesses… Et justement, afin de limiter l’intrusion pernicieuse de son histoire personnelle dans la mise en oeuvre de sa compétence, ladite société organise des procédures, des contre pouvoirs, des recours… C’est notamment vrai dans le domaine judiciaire. Lire la suite de l’article »
Écrit le 21 décembre 2008 par Jiceo
La lecture du journal est parfois comique. Un article de Ouest-France (19/12/2008) « Les lycéens en force contre la réforme Darcos« , fait le point sur les manifs à travers le pays. Il est complété par un éclairage de Vincent Coquereau sur les pratiques en cours au lycée Joachim-Du-Bellay, à Angers, dont voici la teneur.
Le lycée prête la sono et la peinture
Au lycée Joachim-Du-Bellay, la contestation contre la réforme Darcos a pris un tour original. «Chaque jour, on organise des ateliers thématiques, des débats, des réunions d’information», rapporte Thibaud Radin, l’un des leaders du mouvement. Lire la suite de l’article »
Écrit le 7 décembre 2008 par Jiceo
Ces quelque lignes sont nées de la lecture d’un article de Georges Ugeux « Les paradis fiscaux et la crise financière », ou plus exactement de la lecture des réactions de lecteurs. L’exposé de l’auteur est pertinent car lucide sur les limites de l’humaine nature: «chaque fois que se ferme une porte, plusieurs fenêtres s’ouvrent» souligne-t-il. Une donnée d’expérience pour tenter d’expliquer les limites auxquelles se heurtent les politiques de lutte contre les paradis fiscaux. Limites humaines. Les réactions de certains lecteurs sont étonnantes; façon de parler. Réactions humaines. Lire la suite de l’article »
Écrit le 3 décembre 2008 par Jiceo
Bravo à Etienne Chatiliez pour ce miroir vivant que nous tend « Agathe Cléry »; une approche légère et enlevée d’un sujet trop souvent lesté des préjugés de l’orthodoxie morale. Le parti pris de la comédie musicale suscite une distance avec le récit, lui donnant ainsi un ton juste: sujet sérieux traité sans se prendre au sérieux. Parmi les chorégraphies, certaines sont de vrais petits moments de bonheur comme le ballet des managers sur le quai du Thalys, ou ce défi amoureux sur le tempo du flamenco. Lire la suite de l’article »
Écrit le 1 décembre 2008 par Jiceo
Mélenchon-Dolez, un sacré duo de camelots! L’avènement du paradis terrestre n’a jamais été aussi proche, si l’on en croit leur numéro de posticheur samedi soir (29/11/08) au lancement du PDG (Parti de gauche) à Saint-Denis.
«Encore des mots, rien que des mots, toujours des mots…» Jugez vous-mêmes! Marc Dolez a ouvert le bal des hiérophantes. Sonnez tambours, résonnez trompettes! «Nous voulons, et c’est notre feuille de route: augmenter le pouvoir d’achat, revaloriser les salaires, les retraites et les minima sociaux. Nous voulons le SMIC tout de suite à 1500 euros nets par mois et nous voulons indexer les salaires et les retraites sur le coût de la vie.» Ce morceau d’anthologie d’économie politique passait en boucle Lire la suite de l’article »
Écrit le 24 novembre 2008 par Jiceo
La pétaudière qu’est devenue le parti socialiste, malgré le congrès de Reims, ne surgit pas du néant. Cette déliquescence était inscrite dans la « Nouvelle déclaration de principes » adoptée le 14 juin par la convention nationale. Elle est cette graine desséchée sur pied avant d’avoir grossi car cultivée encore et toujours sur le même terreau stérilisant de l’indécision chronique. Contrairement à sa dénomination, loin de renouveler l’arrière-plan métaphysique sur lequel le parti Socialiste tente en vain de bâtir une politique crédible depuis quarante ans, ou a minima un projet politique crédible, elle renforce l’inaction à laquelle le PS lui-même se contraint. Ci-dessous les réflexions que le texte m’avaient inspirées, à l’issue de sa publication, le 21 avril. Le refus de s’engager était explicite; éclairant le refus chronique des responsabilités politiques effectives.
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Écrit le 22 novembre 2008 par Jiceo
• « Surtout, bien prendre garde à ne jamais nous retrouver en situation de gouverner », tel est le fond culturel sur lequel végète le PS. C’est ce que rappelle avec force ce titre, paru ce samedi 22 novembre sur Ouest-France.fr: «PS: Martine Aubry Première secrétaire pour 42 voix. Le camp Royal crie au scandale !» Titre sous lequel on trouve cette perle: «La situation a même failli dégénérer vers 2 h du matin quand des militants des deux camps se sont retrouvés devant le siège du PS. « Magouilleurs », hurlaient les partisans de Ségolène Royal. « Unité », leur répliquaient les troupes de Martine Aubry.» Lire la suite de l’article »